Document Type

Article

Publication Date

12-2014

Abstract

Publié cinq ans avant le célèbre roman Germinal, la nouvelle moins connue L’Inondation (1880), dans laquelle le je-narrateur observe du haut d’un toit l’inondation de la Garonne qui eut lieu en 1875, résonne de manière particulièrement significative aujourd’hui chez les habitants des côtes de la Louisiane et du Mississipi, en raison de sa ressemblance frappante avec quelques-uns des récits filmographiques de l’inondation castastrophique provoquée par l’ouragan Katrina en 2005. L’un de ces films est le documentaire Trouble the Water (2008), dans lequel la rappeuse en herbe Kimberly Roberts dirige son caméscope de vingt dollars sur elle-même et ses voisins bloqués dans un grenier du Ninth Ward alors que les digues se rompent et que les eaux montent. Un autre film concernant Katrina, Low and Behold (2006), reprend un aspect important à l’intrigue des deux récits − la récupération d’une photographie qui fait l’effet d’un baume face à une perte énorme. Cet article vise à explorer des questions ayant trait au spectateur, à la photographie et au traumatisme, et qui rapprochent ces cinéastes de Zola. On montrera que Zola est l’un des premiers à avoir capté le potentiel psychologique (perte, traumatisme, mémoire) des récits d’inondation que reproduiront plus tard réalisateurs et photographes.

Journal Name

Excavatio: Emile Zola and Naturalism

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